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Projet en cours

Accélérer la thérapie génique pour PMLD1

Kleopas Kleopa – Institut chypriote de neurologie et de génétique, Nicosie, Chypre et Fiorella Piemonte – Hôpital pour enfants Bambino Gesu, IRCCS, Rome, Italie – ELA 2023‐019C2

Description of the project

L’objectif de ce projet est de développer et d’optimiser davantage un protocole de thérapie génique pour la maladie de type Pelizaeus‐Merzbacher 1 (PMLD1). Ce trouble est causé par des mutations affectant une protéine importante des oligodendrocytes, la connexine47, qui constitue la plupart de leurs canaux de communication directe avec d’autres cellules du cerveau, également appelées jonctions lacunaires. La connexine47 se trouve uniquement dans les oligodendrocytes mais pas dans les autres cellules cérébrales. Puisque les oligodendrocytes sont responsables de la formation de la myéline dans le cerveau, leur déficience causée par la perte de connexine47 conduit à une formation inadéquate de myéline au début du développement, puis à une destruction et une dégénérescence ultérieures à mesure que la maladie progresse. Des études antérieures sur des cellules en culture et sur des modèles expérimentaux de la maladie chez la souris ont confirmé que la perte de la fonction de la connexine47 spécifiquement dans les oligodendrocytes est à l’origine de la maladie. Par conséquent, dans un projet précédent financé par ELA, nous avons développé une approche de thérapie génique pour transmettre le gène connexine47 aux oligodendrocytes de souris dépourvues de canaux de jonction lacunaire dans ces cellules. Ces animaux représentent un modèle pertinent de la maladie humaine et présentent de nombreux changements pathologiques caractéristiques. Nous avons utilisé un sérotype de vecteur viral adéno‐associé (AAV) AAV1/2 sur la base de travaux antérieurs montrant qu’il cible efficacement les oligodendrocytes. Nous avons injecté le vecteur dans le cerveau de souris pour délivrer le gène connexine47 à l’âge de 10 jours. Nous avons confirmé l’expression sélective dans les oligodendrocytes et l’amélioration de la pathologie cérébrale. Dans d’autres études préliminaires, nous avons également testé le vecteur AAV9 administré par voie intraveineuse (actuellement utilisé dans les traitements cliniques d’autres maladies) avec des résultats positifs, mais l’approche intraveineuse ne serait pas utile pour les patients atteints de PMLD1 au‐delà de la petite enfance en raison de sa pénétration limitée dans le cerveau.

Afin d’améliorer l’efficacité de notre approche de thérapie génique et de la rendre plus transférable à une application clinique chez tous les patients, nous proposons ici de tester les principaux vecteurs viraux actuellement utilisés dans les essais cliniques pour les leucodystrophies directement injectés dans les ventricules cérébraux, l’AAV‐Olig001, et une nouvelle variante de celui‐ci. Ces vecteurs avec un profil de sécurité établi et une efficacité ciblée jusqu’aux tests cliniques seront aimablement produits et fournis par une société de thérapie génique impliquée dans le développement de thérapies contre la leucodystrophie, Myrtelle Inc, afin de fournir notre ADN thérapeutique validé pour PMLD1. Cette collaboration garantira une transition accélérée vers la clinique, pour ce type de leucodystrophie autrement orpheline. De plus, nous testerons l’effet thérapeutique avec une intervention précoce et tardive (à 10 et 21 jours), pour soutenir une application chez des patients à différents stades de la maladie. Enfin, en plus de l’évaluation des résultats en matière de fonction motrice et de pathologie cérébrale, en collaboration avec un groupe d’experts à Rome, nous établirons également des biomarqueurs cliniquement pertinents de la maladie qui seront utiles dans les futurs essais cliniques et la surveillance de la maladie.

Il s’agit d’une étude importante et très pertinente dans le cadre des priorités de l’Association européenne contre les leucodystrophies, qui nous permettra d’optimiser davantage une approche thérapeutique très prometteuse pour traiter cette leucodystrophie hypomyélinisante. Elle fournira une thérapie de remplacement génique ciblée sur les cellules qui pourra se traduire par un traitement accéléré pour les patients atteints de PMLD1 et pourrait également ouvrir la voie au traitement d’autres leucodystrophies.

Projet financé par ELA à hauteur de : 97 740 €

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Étude clinique

Effet des antagonistes à la progestérone chez la souris Pelizaeus-Merzbacher (PMD)

Descriptif du projet

La maladie de PelizeusMerzbacher (PMD) est une maladie héréditaire affectant le système nerveux central, caractérisée par une atteinte physique et mentale. Dans la majorité des cas, la PMD est due à une augmentation de l’expression du gène PLP1 (gène codant la Protéine Protéolipide 1 ou lipophiline, constituant primaire de la myéline). Il n’existe actuellement aucun traitement curatif pour les patients souffrant de PMD.

Dans le cadre d’une approche thérapeutique expérimentale, nous avons pu réduire l’expression génique de PLP1. Nous avons pu améliorer l’évolution de la maladie en administrant un antagoniste expérimental du récepteur de la progestérone chez des souris mimant la forme la plus fréquente de PMD.

Afin de faciliter l’application de nos résultats à des patients souffrant de PMD, nous tenterons de répondre aux questions suivantes chez la souris PMD :
Les antagonistes de la progestérone actuellement autorisés dans d’autres indications réduisent-ils l’expression génique de PLP1 ?
Comment pouvons-nous optimiser le traitement pour obtenir les meilleurs effets thérapeutiques possibles ?
Quel est l’impact à long terme d’un traitement agissant sur le récepteur de la progestérone ?
Pouvons-nous identifier d’autres classes potentielles de médicaments permettant de réduire l’expression de Plp1 ?

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