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Un cerveau‐sur‐puce pertinent chez l’homme, pour des tests précliniques de thérapie génique pour la leucodystrophie hypomyélinisante liée à HIKESHI ‐ une étude de preuve de concept pour les leucodystrophies monogéniques

David Gad Vatine – Université du Negev Ben‐Gurion, Tel Aviv Israël – ELA 2023‐025I3

Descriptif du projet

Malgré le taux croissant de diagnostics permis par le séquençage de nouvelle génération, la base moléculaire qui sous‐tend environ la moitié des leucodystrophies est inconnue. Parmi les leucodystrophies héréditaires récemment découvertes, plusieurs variantes pathogènes sont localisées au sein de gènes qui convergent vers une voie commune ; il est donc possible qu’elles partagent des mécanismes sous‐jacents communs.

La leucodystrophie hypomyélinisante HIKESHI (HHL) est une maladie congénitale rare et dévastatrice qui apparaît chez l’enfant au cours de la première année de vie. Les symptômes comprennent une mauvaise croissance, un retard des étapes motrices, une hypotonie centrale et d’autres handicaps psychomoteurs. Les patients ayant une leucodystrophie hypomyélinisante HIKESHI présentent une sensibilité accrue au stress thermique. Des maladies fébriles entraînent souvent une détérioration irréversible de l’état neurologique, voire le décès. Il n’existe actuellement aucun traitement curatif de la leucodystrophie hypomyélinisante HIKESHI et les traitements symptomatiques se concentrent sur la prévention de la fièvre.

Lorsqu’une mutation génétique entraîne l’absence ou le défaut d’une protéine, la thérapie génique peut restaurer la fonction normale de cette protéine. Cette approche a récemment été transposée de la recherche fondamentale à la clinique, pour le traitement de l’amyotrophie spinale (SMA), une maladie neurologique infantile dévastatrice. Ainsi, une approche similaire peut être utilisée pour traiter des affections supplémentaires, telles que la leucodystrophie hypomyélinisante HIKESHI et d’autres leucodystrophies. Toutefois, afin de tester cette approche, il est nécessaire de développer des modèles de recherche appropriés.

Les modèles animaux sont traditionnellement utilisés pour la recherche préclinique, mais de plus en plus de preuves suggèrent que les souris sont différentes des humains et que, par conséquent, guérir un modèle de souris en laboratoire ne se traduit souvent pas en clinique. Il est donc crucial de développer des modèles basés sur l’humain qui représenteront mieux la physiologie humaine.

Ici, nous proposons d’utiliser des techniques de pointe qui incluent des cellules souches spécifiques de patient (appelées iPSC) et des organes sur puce conçus pour générer un cerveau sur puce personnalisé. Cette plateforme sera utilisée pour identifier des phénotypes pertinents pour la maladie, que nous utiliserons pour tester notre approche de thérapie génique. Le sauvetage réussi d’un tel phénotype indiquera que la thérapie génique devra être testée en clinique. L’approche que nous utiliserons dans cette recherche est axée sur la leucodystrophie hypomyélinisante HIKESHI, mais elle peut être appliquée à l’avenir à d’autres leucodystrophies et à d’autres affections neurologiques.

Projet financé par ELA à hauteur de : 97 000 €

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Vers la compréhension des mécanismes moléculaires de la leucodystrophie hypomyélinisante de type 16 (HLD16), provoquée par une mutation dominante de TMEM106B

Markus Damme – Université Christian Albrechts de Kiel, Kiel, Allemagne – ELA 2023‐008I3

Description of the project

La leucodystrophie hypomyélinisante 16, également connue sous le nom de HLD16, est une maladie génétique rare qui affecte le développement de la myéline, l’enveloppe protectrice autour des fibres nerveuses du cerveau. HLD16 est causée par une mutation du gène TMEM106B. Nous avons génétiquement modifié des souris de manière qu’elles présentent la même mutation dans TMEM106B que celle trouvée chez les patients humains. Nous envisageons d’étudier ces souris pour comprendre la maladie et comment la mutation de ce gène, dont la fonction est encore inconnue, conduit à cette maladie rare. Cela aidera à développer de futures thérapies et à comprendre la fonction de TMEM106B dans la myélinisation.

Projet financé par ELA à hauteur de : 97 900 €

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Démêler la pathologie et les mécanismes pathologiques de la leucoencéphalopathie nouvellement identifiée causée par une altération du transport de la choline

Pedro Brites – Biologie des neurolipides, Institut de recherche et d’innovation en santé, Université de Porto, Porto, Portugal – ELA2021‐004I3

Descriptif du projet

Pour son bon développement et son bon fonctionnement, le tissu nerveux synthétise divers composants clés, mais il dépend également d’un apport en nutriments essentiels. La choline est l’un des nutriments essentiels à la synthèse des phospholipides et à la génération du neurotransmetteur acétylcholine. Une nouvelle maladie récemment identifiée est causée par des mutations sur le gène SLC44A1, qui code pour la protéine de type transporteur de choline 1. Avec une apparition précoce à la petite enfance, cette nouvelle leucoencéphalopathie se caractérise par une atteinte sévère de la matière blanche, une atrophie du nerf optique, une ataxie, une dysarthrie, des tremblements, et un retard du développement de la motricité et de la parole. Afin d’avoir un modèle animal valide pour la maladie, nous avons généré les premières souris mutantes Slc44a1 pour caractériser la pathologie sous-jacente et les mécanismes de la maladie causés par un défaut dans le transport de la choline. En utilisant les mutants Slc44a1, nous déterminerons comment la dysrégulation de la choline affecte la différenciation des oligodendrocytes, la myélinisation et la fonction neuronale. Nos objectifs sont :

  • Déterminer la neuropathologie causée par une altération du transport de la choline ;
  • Établir les changements protéomiques et métaboliques causés par la carence en choline ; et
  • Évaluer le potentiel thérapeutique d’un apport nutritionnel de choline.

Globalement, ce projet répond à plusieurs besoins scientifiques et médicaux non satisfaits qui devraient avoir un impact bénéfique significatif pour la communauté scientifique et la société.

Projet financé par ELA à hauteur de : 81 000 €

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