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Évaluation préclinique d’une immunothérapie anti-fibrine dans un nouveau modèle murin d’ALD cérébrale : évaluation de la faisabilité, des mécanismes et des biomarqueurs pour faciliter la conception d’un essai clinique

Keith Van Haren, Stanford University School of Medicine – États-Unis / ELA 2024-028I2

Descriptif du projet

L’adrénoleucodystrophie liée à l’X (ALD) est une maladie génétique dévastatrice qui touche les jeunes garçons. Dans environ deux tiers des cas, l’ALD évolue vers une maladie cérébrale mortelle appelée ALD cérébrale (cALD). Actuellement, la seule option thérapeutique est la greffe de cellules souches, mais des critères stricts rendent la plupart des patients inéligibles. De nouvelles thérapies sont nécessaires de toute urgence.

Nous avons mis au point un nouveau modèle de souris qui reproduit les principales caractéristiques de cALD observées chez les patients humains. Dans ce modèle, une protéine sanguine appelée fibrinogène s’infiltre dans le cerveau, où elle se transforme en fibrine, déclenchant une inflammation et des lésions. L’accumulation de fibrine est un facteur commun à de nombreuses maladies cérébrales. Notre proposition vise à tester une thérapie expérimentale à base d’anticorps (5B8) qui cible les effets nocifs de la fibrine. Le 5B8 se lie uniquement à la partie inflammatoire de la fibrine et a déjà été évalué comme sûr chez des adultes en bonne santé. Nous émettons l’hypothèse que le traitement des souris cALD par le 5B8 réduira l’inflammation cérébrale, le handicap et les lésions tissulaires.

Pour tester cela, nous administrerons du 5B8 ou un placebo aux souris cALD, en traitant certaines souris avant l’apparition des symptômes et d’autres après leur apparition. Nous évaluerons ensuite soigneusement si le traitement au 5B8 améliore les capacités fonctionnelles, les marqueurs d’imagerie cérébrale, les fuites de la barrière hémato-encéphalique, l’accumulation de fibrine, le stress oxydatif, l’inflammation cérébrale, les lésions nerveuses et d’autres mesures clés de la maladie.

Nous étudierons également si le 5B8 a des effets positifs sur les biomarqueurs sanguins qui pourraient faciliter les futurs essais cliniques. Deux conseillers experts guideront l’immunothérapie ciblant la fibrine dans le modèle murin et les futurs essais cliniques chez les patients atteints de cALD.

La réussite de ces études permettra d’obtenir les données essentielles nécessaires à la conception d’un essai clinique de phase 2/3 testant la thérapie anti-fibrine en tant que nouveau traitement pour les patients atteints de cALD.

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Études précliniques en vue d’une stratégie thérapeutique alternative visant à stopper l’inflammation chez les patients atteints d’adrénoleucodystrophie cérébrale

Johannes Berger – Université Médicale de Vienne, Centre de recherche sur le cerveau, Vienne, Autriche – ELA2018-003I2

Descriptif du projet

L’adrénoleucodystrophie liée à l’X (X-ALD) est la forme de leucodystrophie la plus courante avec l’adrénonomyeloneuropathie, la forme sous-jacente de la maladie. Cependant, la majorité des patients développent également une démyélinisation inflammatoire du cerveau, forme fatale de la maladie, appelée ALD cérébrale (CALD). La greffe cellules souches hématopoïétiques est un traitement établi qui permet de stopper l’évolution de la maladie, à la fois chez les enfants et les adultes et est actuellement, avec la thérapie génique de cellules souches hématopoïétiques (GCSH), la seule intervention qui sauve des vies pour les patients atteints de la CALD. Malheureusement, ces deux thérapies ne sont efficaces que si elles sont administrées très en amont de la maladie et la fenêtre thérapeutique est très étroite, excluant ainsi les patients atteints d’une forme avancée de la maladie. Nous proposons de valider les composés pharmacologiques appelés inhibiteurs de l’histone-déacétylase (HDAC), qui sont des médicaments anticancéreux bien tolérés, comme un moyen d’arrêter les réponses inflammatoires liées aux macrophages, avec une application finale potentielle pour les patients atteints d’une forme avancée de la maladie. Nous allons comparer et évaluer la posologie et la capacité de trois différents inhibiteurs de l’HDAC à inverser les anomalies fonctionnelles comme l’activation pro-inflammatoire et l’accumulation d’acides gras à très longue chaîne dans les macrophages isolés du sang des patients X-ALD. Les macrophages X-ALD sont les cellules immunitaires les plus touchées par l’X-ALD et sont donc des cibles thérapeutiques. Nous pensons que si les inhibiteurs de l’HDAC se révèlent efficaces dans les macrophages X-ALD, ces médicaments pourraient retarder voire améliorer ou même arrêter l’inflammation cérébrale chez les patients atteints de CALD.

Projet financé par ELA à hauteur de : 66 315 €

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Évaluation de biomarqueurs sanguins de la glie et des neurones, GFAP, MCP-1 et NfL, pour caractériser l’apparition et la progression de la maladie dans l’adrénoleucodystrophie cérébrale

Johannes Berger – Pathobiologie du Système Nerveux, Centre de recherche sur le cerveau, Université Médicale de Vienne, Vienne, Autriche et Wolfgang Koehler Départment de Neurologie, Université de Leipzig, Leipzig, Allemagne- ELA2020-003C1

Descriptif du projet

Avec une incidence de 1 pour 14 700 naissances, l’adrénoleucodystrophie liée à l’X est la leucodystrophie monogénétique héréditaire la plus courante. La maladie est causée par des mutations du gène du transporteur peroxysomal ABCD1 dont la fonction est de transporter les acides gras à très longue chaîne (AGTLC) dans le peroxysome en vue de leur dégradation. En conséquence, la perte de cette fonction entraîne l’accumulation d’acides gras à très longue chaîne dans le plasma et les fluides corporels des patients touchés. L’adrénoleucodystrophie montre une hétérogénéité phénotypique importante avec l’adrénoleucodystrophie cérébrale inflammatoire (ALDc) qui est la forme la plus sévère. Pour pouvoir être traitée par une greffe de moelle osseuse ou une thérapie génique, l’adrénoleucodystrophie cérébrale doit être diagnostiquée très tôt.

L’objectif ultime de ce projet de recherche est d’identifier un biomarqueur sanguin facilement accessible, informatif de l’apparition et de la progression de l’adrénoleucodystrophie cérébrale. En cas de succès, ce biomarqueur sanguin identifié pourrait fournir des informations précieuses pour prendre les décisions appropriées d’interventions cliniques et pourrait également être utilisé comme marqueur de l’efficacité d’un traitement dans les essais cliniques ciblant l’adrénoleucodystrophie cérébrale.

Projet financé par ELA à hauteur de : 29 000 €

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