Les essais cliniques

Mécanismes physiopathologiques de la leucoencéphalopathie mégalencéphalique avec kystes souscorticaux (MLC)

La leucoencéphalopathie mégalencéphalique avec kystes sous-corticaux (MLC) est une leucodystrophie génétique rare et encore incurable, caractérisée par une évolution lentement progressive entraînant des déficits moteurs et cognitifs ainsi qu’une épilepsie. L’état clinique des patients est souvent aggravé après un traumatisme ou certaines infections. La prise en charge des patients exige un soutien parental, scolaire et social intensif.

Environ 80 % des personnes atteintes de MLC portent des mutations du gène MLC1 codant une protéine dont la fonction n’est pas encore totalement connue à ce jour ; une minorité des patients (environ 15 %) présente des mutations du gène Hepacam/Glialcam qui code une molécule d’adhésion cellulaire.

Ces deux protéines sont très fortement exprimées dans une population de cellules cérébrales nommées astrocytes. Les astrocytes sont essentiels à l’homéostase et à la fonction cérébrales, notamment au maintien de l’équilibre hydrique et ionique. Des études, menées par notre groupe de recherche et par d’autres, semblent indiquer que MLC1 pourrait réguler l’échange d’ions et d’eau. Nous avons récemment commencé à étudier le rôle de MLC1 dans les processus intracellulaires de contrôle de la réponse des astrocytes aux conditions de stress (stress osmotique, inflammatoire et oxydatif). Les résultats obtenus nous apporterons les connaissances fondamentales permettant d’étudier comment les mutations de MLC1 altèrent la fonctionnalité des astrocytes et entraînent des lésions cérébrales.

Pour cela, nous avons obtenu des cellules souches pluripotentes inductibles issues de fibroblastes cutanés de personnes souffrant de la MLC et nous sommes actuellement en train de les différencier en astrocytes porteurs de mutations pathologiques de MLC. Ce modèle devrait nous permettre d’obtenir de nouvelles informations sur des molécules et sur des voies qui peuvent devenir des cibles pharmacologiques pour restaurer la ou les fonctions des astrocytes et en fin de compte corriger les déficits neurologiques, ce qui ouvrirait la voie au développement de traitements permettant de guérir la MLC ou d’améliorer la qualité de vie des personnes qui en souffrent.